jeudi 31 mars 2011

Le Cambodge, cette péripatéticienne

(Publié le 29 mars 2011 dans Photos, Photos/Vidéos, Slider, Société par Christophe Jasmin.)
Le Cambodge n’a accompli qu’une seule chose de toute son histoire: la construction de la cité d’Angkor. C’est du moins l’impression que l’on a en arrivant dans le pays.
Les ruines de l’ancien empire, datant d’il y a plusieurs centaines d’années, sont partout: sur le drapeau, la monnaie, la bière, les paquets de cigarettes… Côté bouffe, c’est un peu la même chose. À première vue, la cuisine du pays semble se limiter à un plat: le amoc. Un délicieux plat de poisson blanc cuit dans une feuille de banane avec de la noix de coco et de la citronnelle. Ça, et le prahoc, beaucoup moins ragoûtant: une pâte de poisson fermenté que les Cambodgiens mettent un peu partout.
Christophe Jasmin | Le Délit
 
Visiter le Cambodge se résume donc à voir Angkor Wat et à manger du amoc? Bien sûr que non, mais, malheureusement, ce qui semble s’offrir à vous se limite bien souvent à ça… et à tout ce que le touriste moyen veut bien manger ou faire. Or, le touriste moyen est rarement en quête d’authenticité culturelle. Essayez, pour voir, de marcher dans les rues de Phnom Penh ou de Siem Reap après 23h sans vous faire interpeller par un habitant du coin: «Weed? Massage?».
Christophe Jasmin | Le Délit
Ainsi, pour qu’un Allemand en fin de cinquantaine puisse se taper une petite Cambodgienne en la trouvant plus facilement qu’en Thaïlande, on va mettre des filles sur les trottoirs et ouvrir des salons de «karaoke massage». Pour que des Thaïs puissent parier leur chèque de paie –ils ne peuvent le faire chez eux, car c’est interdit–, on va ouvrir des casinos à la frontière, même si c’est contraire à l’éthique bouddhiste de la majorité des Cambodgiens. Et pour que de jeunes Américains puissent manger des pizzas au pot, on va ouvrir des restos de «happy pizzas» en appelant ça de la cuisine khmer traditionnelle (cela malgré l’interdiction officielle de consommer toute drogue).
Bref, vous avez compris, les Cambodgiens sont forts en prostitution. Pas seulement celle qui implique les corps de leurs jeunes, mais aussi celle de leurs valeurs, et même de leur identité. Même les Thaïlandais, «pas pire» dans ce domaine-là, ont appris à faire ça avec plus de discrétion.
Voyez-vous, depuis la chute de l’empire d’Angkor, le peuple cambodgien a été gouverné successivement par trois types de dirigeants: des faibles, des Français et des fous. Les faibles, c’est une succession de rois qui, après ladite chute, ont dû chercher la protection de leurs voisins thaïlandais et vietnamiens, bien souvent payée au prix fort. Les Français, ce sont évidemment les colons qui ont régné en maîtres sur cette partie de l’Indochine de 1864 à 1953. Les fous, ce sont les Khmers rouges qui, de 1975 à 1979, ont vidé les villes de leurs populations, réduit tout un peuple à l’esclavage, abattu les intellectuels et exterminé tous ceux que l’on suspectait de traîtrise. À côté de ça, la Révolution culturelle du camarade Mao, c’était presque des vacances.
Après ça, allez blâmer tous ceux qui peuvent enfin gagner un peu d’argent en servant des pizzas au pot ou de la fausse bouffe thaïe (j’ai mangé un pad thaï dont la sauce était faite à base de ketchup), au lieu de la cuisine traditionnelle de leur famille, dont la moitié a d’ailleurs été décimée.
Christophe Jasmin | Le Délit
 
Voilà un peu quel était mon état d’esprit après dix jours dans ce pays. Je commençais à croire que tout ce qui valait le détour, c’était Angkor. Pire encore, je commençais presque à admettre que le seul côté authentique que j’allais pouvoir expérimenter dans ce pays, mis à part les quelques vrais plats khmers que j’avais dénichés par-ci par-là, c’était sa putain de dure réalité. Et puis, je suis parti vers de plus petites villes, sur la côte sud du pays, là où mon Lonely Planet m’avertissait qu’il n’y avait rien à faire. Eh bien, pendant quatre jours, j’ai rien fait. Rien de plus que marcher, lire, boire et manger. Et ce fut le bonheur, à la cambodgienne.
À Kep d’abord, reconnue par les habitants du coin pour son marché aux crabes, où j’ai passé toute une journée à lire dans un hamac, à dormir et à manger de ces délicieux crustacés fraîchement péchés, le tout avec la mer en toile de fond. Puis à Kampot, petite ville traversée d’une rivière et entourée de plantations de poivre, où j’ai mangé pendant trois jours dans les mêmes bouis-bouis du même petit tronçon de rue.
Christophe Jasmin | Le Délit
Trois jours à manger la même chose à chaque repas. Un plat de riz frit au bœuf recouvert d’un œuf miroir le matin. Un bol de nouilles au porc frit le midi. Enfin, une multitude de currys de poisson, de poulet ou de légumes, tous à base de noix de coco. Trois jours à être le seul occidental au milieu de Cambodgiens un peu intrigués. Mon dernier soir, justement, alors que je me levais de ma petite table en plastique pour payer et partir, un homme que j’avais deviné être le propriétaire du restaurant s’est approché de moi et m’a demandé discrètement: «You want weed? Massage?»
Voilà pourquoi, malgré une réconciliation tardive avec le pays, le Cambodge reste pour moi une péripatéticienne. Pute, je n’oserais pas. Ils ont bâti Angkor Wat, quand même.
Bonne fin de session et bonne chance pour vos examens. Pour ceux qui voudraient suivre la suite de mes aventures en Asie du Sud-Est: http://christophe-ase.blogspot.com
Péripatéticienne: Du grec ancien péripatétikos («qui aime se promener en discutant»), le terme désigne communément les prostituées,  qui «se promènent» beaucoup.

Viet Nam: Le Beau et le Laid

(Publié le 22 mars 2011 dans Chroniques, Société par Christophe Jasmin.)



Le Viet Nam est un pays magnifique. De la baie de Ha Long au delta du Mékong, en passant par la vieille ville de Hanoï et les plages de Phu Quoc, le pays a tout pour charmer.
D’autant plus que cette beauté naturelle abrite un peuple certes souriant et accueillant, mais surtout travailleur et persévérant. Un peuple qui semble mû par un désir frénétique de modernité et de richesse. Force est de constater, toutefois, que derrière cet empressement, cette frénésie et cette beauté se cache un passé empli de douleurs, de plaies non pansées et, parfois, de laideur. En fait, ces deux faces sont visibles un peu partout, même dans la nourriture, pour peu que l’on prenne la peine de s’écarter des sentiers battus.
Le Beau
Côté bouffe, le Viet Nam est un peu l’Italie de l’Orient. En effet, ici comme au pays du spaghetti pomodoro, on a appris à tirer le meilleur de tous les aliments à disposition. Et ce, en temps d’abondance comme de privation. Ainsi, des ingrédients aussi simples que des nouilles de riz, du bœuf et des fèves germées deviennent un succulent bol de pho (soupe tonkinoise). Avec des feuilles de riz, des crevettes, des carottes et des concombres, on fait de craquants rouleaux de printemps. Encore mieux que les Italiens, les Vietnamiens ont su intégrer avec talent l’apport d’autrui dans leur cuisine, notamment les colons français. Ce qui fait qu’il est beaucoup plus facile de trouver un bon sandwich à Hô-Chi-Minh-Ville (Saigon) qu’à Paris, pour le dixième du prix. Même le café est excellent ici, surtout dans sa version glacée. Comme en Italie, le secret de cette beauté gastronomique réside dans la fertilité d’une bonne partie des terres du pays, mais aussi et avant tout dans l’attention portée à la fraîcheur des aliments. Vous aurez compris que c’est cette beauté, cette intelligence culinaire qu’on met de l’avant, qu’on exporte et qu’on exhibe telle une vitrine du Viet Nam moderne. Nul besoin de la chercher, cette face du pays vous saute à la figure dans les rues d’Hoi An, de Saigon, de Hue, de Hanoï et de bien d’autres villes.
Le Laid
Même avec toute la volonté du monde, un peuple ne peut s’affranchir totalement de son passé. Même une jeunesse occidentalisée et dépolitisée ne peut ignorer les trop nombreux traumatismes endurés par les générations précédentes. Même la plus souriante des populations ne peut camoufler ses cicatrices profondes. Et même la plus fertile des terres ne peut se remettre aussi vite d’un bombardement intensif à l’arme chimique la plus toxique et la plus destructrice découverte par l’Homme. Trente-six ans, c’est tout ce qui sépare ce pays d’un des conflits les plus atroces de l’Histoire contemporaine. Pourtant, si ce n’était des victimes de l’agent orange (ces milliers d’infirmes et cette jungle parsemée de trous), on pourrait facilement croire que ces mauvais souvenirs n’appartiennent plus qu’aux livres et aux musées. Même la cuisine peut nous rappeler ces difficultés, la laideur qui en a parfois découlé, mais surtout l’ingéniosité de ces gens qui ne baissent jamais la tête.
Cette face de la gastronomie vietnamienne est bien sûr plus difficile à trouver, surtout qu’elle évoque un passé que certains semblent vouloir fuir. Reste qu’en cherchant, on finit par trouver. Que ce soit au détour d’une ruelle dans une petite gargote, dans un modeste resto de campagne, voire même dans une table de la ville populaire auprès des locaux où il faut néanmoins demander le «vrai» menu. C’est sans doute dans ces lieux que l’on peut, comme touriste, expérimenter de la façon la plus directe l’autre face du pays. En partageant un plat de chien et une bouteille de vin de riz avec des Viêts dans le delta du Mékong, en mangeant des moineaux entiers dans un étal de rue tout en suivant les instructions de celle qui les cuisine depuis toujours, en croquant à pleines dents dans un morceau de viande de rat en découvrant seulement de quoi il s’agissait une fois qu’on l’a avalé, et s’en foutre éperdument à ce moment-là, parce que vous avez appris que ce qui est laid, surtout pour nous, peut aussi être appréciable, voire bon.
Après avoir expérimenté cela, votre compréhension du pays restera encore limitée, vous ne pourrez toujours pas parler la langue, mais, au moins, vous aurez eu un aperçu quelque peu tangible des deux faces du Viet Nam.

L’espoir birman

(Publié le 01 mars 2011 dans Chroniques, Société par Christophe Jasmin.)
Mon séjour en Birmanie a mal commencé; très mal. Déjà, dans l’avion qui m’amenait de Bangkok à Rangoon, je commençais à me sentir un peu faible. À mes premiers pas hors de l’avion, j’ai eu l’impression que j’allais m’évanouir. Ma tête était prête à imploser à tout moment. De grosses gouttes de sueur coulaient de mon front, malgré l’air climatisé de l’aéroport. Et un appel assez pressant des toilettes…Bref, comme arrivée dans un pays comme le Myanmar (nom officiel donné au pays par la sympathique junte militaire au pouvoir), il y a mieux. Parce que, voyez-vous, en plus de ne pas être un exemple de démocratie et de liberté, le pays est pauvre, très pauvre. Mon intuition me disait donc que le système de santé n’allait pas être des plus fiables. Un peu à l’image du taxi qui m’amena de l’aéroport à l’auberge: une carrosserie à quatre roues sans air climatisé ni clignotants… J’étais un peu inquiet.
Mais bon, après moult visites aux toilettes et un nombre incalculable de Tylenols, je m’en suis sorti. De toute façon, en Asie, tout le monde passe par là tôt ou tard. Le truc embêtant, c’est que sur les douze jours que je m’étais réservé en Birmanie, trois d’entre eux venaient de passer sans que j’aie pu goûter un seul plat birman, mis à part l’indémodable bol de riz blanc, et les pâtisseries locales; j’en ai mangé des rondes, des carrées, des triangulaires, des jaunes, des rouges et des fourrées… Eh ben, elles goûtaient toutes la banane.
Le lendemain, à mon arrivée à Bagan, une ville plus au Nord du pays, j’étais prêt à recommencer à manger comme un être humain normal. J’ai donc pris place dans le premier restaurant venu et commandé le plat qui semblait le plus birman: «Fried mutton balls». «Il n’y en a plus», la serveuse me dit, tout en m’indiquant qu’ils peuvent me faire du «Fried mutton» tout court. De quelle partie du mouton s’agit-il, mademoiselle? Elle n’a pas pu (voulu?) me le dire. Après dix minutes d’attente, la fille revient avec un gros bol de soupe, deux salades, des arachides dans de l’huile avec des épinards, des feuilles de laitue, deux petits plats d’épices et un gros bol de riz. Pas de trace de mon mouton frit. Je me jette sur la soupe, qui est en fait un bouillon accompagné de quelques légumes et de coriandre dont le fond est noir comme de la terre. Très épicé, mais excellent. La serveuse revient avec un dernier plat, qui ressemble à tout sauf à l’idée que je me faisais du mouton frit. Sauf si l’on parle des poils de la bête. Je ne vois toujours pas de quoi d’autre il pouvait s’agir. «Filandreux» est un euphémisme pour décrire ces galettes aplaties de fils frits de couleur noirâtre.
Au moins, les deux salades étaient très bonnes. Faites à partir d’échalotes frites dans de l’huile d’arachide, d’ail, d’oignon, de pâte de poisson, de lime et de poudre de pois chiches et de tomates, ces thote (salade en birman) m’ont permis de faire honneur à mon premier repas au Myanmar. Je sortais quand même du resto en me disant que j’allais trouver le temps long, si tous les plats de viande ressemblaient à ce que je venais d’essayer de manger. Je pouvais toujours me consoler en pensant au prix payé: moins de deux dollars pour le tout.
Trois jours plus tard, je partais de Bagan, les papilles toujours insatisfaites, pour aller dans la région du Lac Inle. Le «potager du pays», d’après un guide birman auquel j’avais parlé la veille. J’avais de l’espoir. Et de l’espoir, il m’en a fallu, pour passer au travers des nombreuses heures de routes de montagnes passées dans un minibus, entassé que j’étais entre un touriste chinois et les nombreux Birmans qui s’installaient au milieu de l’allée sur des petits tabourets en plastique. Ainsi, pendant un assez long moment, j’avais mon nouvel ami, Wang, qui dormait confortablement sur mon épaule gauche, et une femme birmane qui allaitait son bébé à ma droite. Ce fut long. Onze heures et 330 kilomètres (sans blague) plus tard, nous étions arrivés aux abords du lac.
De là, mes deux compagnons de route et moi avons pris un petit bateau à moteur, direction n’importe quel restaurant sur le lac (les gens vivent littéralement à la surface de l’eau, dans des maisons sur pilotis). Une fois arrivé, je n’ai pas attendu longtemps avant d’avoir devant moi un plat d’anguille fraîchement pêchée, accompagné d’un délicieux curry aux tomates. Et c’est là, à ma première bouchée, alors que le soleil se couchait sur le majestueux lac, que j’ai compris pourquoi, malgré tout, les Birmans arrivent à garder le sourire et l’espoir.

Bangkok, à la mode Gadoua

(Publié le 08 février 2011 dans ChroniquesSociété par Christophe Jasmin)
Avant de partir pour l’Asie, je me disais que, bien malgré moi, j’allais perdre du poids. Ce qui, dans mon cas, est loin d’être une bonne chose, vu qu’en temps normal, je ne suis pas très loin d’avoir la peau sur les os. Après quatre mois ici, j’imaginais donc que j’allais revenir à Montréal avec le physique de l’Éthiopien moyen. Ça risque toujours d’être le cas, remarquez. Sauf que pour ça, il va falloir que je reste loin de Bangkok et de son petit bordel à touristes (sans vouloir faire de mauvais jeu de mots): Khao San Road et ses environs. Car, voyez-vous, dans ces quatre, cinq coins de rues (représentant au bas mot un millième de la ville), s’amassent jour et nuit la presque totalité des backpackers occidentaux, une bonne partie de la jeunesse thaïlandaise aisée et… toutes sortes de commerçants venus profiter de ces jeunes gens laissés à eux-mêmes. Des vendeurs de cossins qui brillent et qui volent dans les airs aux fabricants de fausses cartes d’identité, en passant par ceux qui vous proposent des costumes sur mesure, sans oublier les sempiternelles masseuses; tous sont là en nombres disproportionnés pour vous interpeler, vous accoster, ou vous arrêter pour vous offrir leurs services. Et, bien sûr, coté bouffe et boisson c’est pas mal la même chose. L’offre est aussi diversifiée et, la plupart du temps, d’aussi mauvaise qualité.
Évidemment, comme vous venez d’arriver en Asie et que l’activité qui occupe le plus clair de votre temps est boire, vous avez faim, très faim pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la nourriture asiatique. Vous foncez donc tête la première dans ce stand de brochettes sur charbon à votre gauche, celui de riz collant et mangue à votre droite et, bien sûr, vous rendez plus d’une visite aux vendeuses de pad thaï… Pour vous rendre compte, dès que vous sortez de là (ce que plusieurs ne font pas), que ce que vous mangiez n’était peut-être pas aussi authentique que vous l’aviez cru. Ce qui saute alors aux yeux, dans les vraies rues de Bangkok, c’est que les Thaïs d’ici ne mangent pas de pad thaï et que ce qu’ils mangent est plus épicé. Beaucoup plus épicé pour certains plats. Genre l’équivalent d’un shooter de Tabasco à chaque bouchée. Exemple: un poisson entier poêlé, presque frit, que j’ai mangé à un coin de rue entre deux Thaïs. Délicieux. Mais encore heureux que j’étais armé de trois bières et d’un bol de riz. Sans ça, mes larmes et les rires de mes voisins de table n’en auraient sûrement pas valu la peine.
D’autres plats, toutefois, manquent cruellement de goût. C’est le cas de deux des casse-croûtes thaïs les plus populaires. Le premier est constitué de «boules» de porc ou de poisson que l’on mange grillées ou dans une soupe. Et bien, en plus d’avoir une couleur (gris béton) et une texture (qui rappelle la couille de taureau espagnol trop cuite) peu invitantes, ces boulettes ne laissent en bouche qu’un simili goût de porc ou de poisson. L’autre snack, encore plus populaire, ressemble à s’y méprendre à de la bonne vieille saucisse à hot-dog. Sauf qu’ils vendent ça sur des petits grills dans la rue et les coupent parfois pour leur donner une forme plutôt exotique (vous avez déjà vu une fleur de saucisse, vous?). Donc, forcément, tu te dis qu’elles doivent bien cacher un petit goût de sésame ou de coriandre, ces saucisses. Eh ben, pas vraiment… Et même pas de ketchup ou de moutarde jaune pour accompagner ça.
La découverte culinaire la plus surprenante concerne toutefois un autre plat. Saviez-vous que le dessert le plus hip parmi la jeunesse thaïe en ce moment est le toast, de qualité Gadoua moelleux, garni de beurre vanillé, de Nutella et autres. Il y a même des restos qui ne servent que ça et qui sont peins à craquer tous les soirs! Une petite rôtie au beurre de coco et un verre de lait avant de sortir? Pourquoi pas.
Ce que je préfère, ici, quand j’ai la dent sucrée, c’est le «coco pudding». Une sorte de pudding au riz et au lait de coco légèrement grillé et cuit dans un moule qui en fait des boules de la forme de macarons, et donc la texture est celle de pancakes à l’extérieur, mais avec un centre moelleux. Trente-cinq cents pour cinq… Khawp khun very much!